L'HOMMAGE A MON PÈRE LORS DE LA CÉRÉMONIE:par son fils cadet de la famille Renald Mon père était un grand homme. Mais le 14 aout dernier, au moment de sa mort, papa était encore et toujours pour moi un homme immense: immense d'honnêteté, de convictions, d'acharnement au travail. Et si j'essaye de résumer par quelques mots les passions de sa vie, il me vient ceci en tête: son épouse; sa famille; son bénévolat. On peut aussi ajouter à cela la l église et le presbytère, SA ville et enfin, le pays de ses rêves le Québec (on peut être d'accord ou non avec lui sur ce dernier point, mais pour lui, c'était ça!) Ma mère, la femme de sa vie Ils auront vécu 45 ans ensemble. Maman disait en riant que passer autant de temps avec le même homme c'était plus ou moins normal, et il en rajoutait, en riant. Mais ils étaient l'un pour l'autre comme l'air que l'on respire, indispensable. C est pouquoi a ton départ maman , il fut si désemparé. Je me souviens avec émotion que c'est ensemble qu ils regardaient avec fierté leur famille qui peut importe le rang social, pour eux c était une réussite. Que ce soit au Club de curling, à titre de CHEVALIER DE COLOMB pour la Ville de Senne terre, ou dans de nombreuses autres fonctions comme marguiller, bénévole pour la société canadienne du cancer , la vente de jonquille , la marche les pattes de l espoir il était la!!! papa savait réjouir ses auditoires par des conférences bien ciselée et humoristiques.même quelques instant avant son dernier départ pour l hopital mercredi dernier , Mélissa l infirmière en chef de son étage , me racontait qu elle avait les yeux plein d eau , il lui a pris la main , l a regardé ,et du regard il la rassurait en lui faisant signe que tout allait bien aller … Je les ai vus si souvent, maman et lui, rédiger des discours à même la table de cuisine. Papa répétait «leur» texte tout haut, maman l'aidant à trouver le ton, le rythme: «Ici, ça prend une virgule, Georges, pour respirer». L'art oratoire, qui ne s'enseigne plus, m'a été inculqué par ces deux spécialistes. Quel cadeau. Juste avant sa mort, papa se remémorait en particulier , sa famille , souvent les yeux plein d émotions ,de sentir son monde qui était proche de lui , un petit rien le comblait , que ca soit une crotte de fromage , un appel , des biscuits , un ballon , aller gambader dans le gazon en face du foyer , voila des chose qu’ il aimait faire , combien de fois , les infirmières m ont parlé de sa femme , de qui il était encore très amoureux , il adorait regarder ses photos , tout en comptant les moments heureux partagés avec elle , lors de son départ pour l au delà , son dernier respire prononçait son nom … Anita Mon père était un grand séducteur, un sage séducteur. Quand il savait qu’il aurait de la visite on le trouvait toujours fraîchement rasé, parfumé, habillé élégamment au goût du jour, Nathalie ma conjointe me disait souvent comment il était un bel homme. Sa famille Rien n'aura autant compté dans la vie de papa que la famille. D'abord, sa femme Anita, ses enfants France, Louise, Sylvie, Daniel et son p’tit dernier Renald Durant ses derniers Noëls solitaires il me comptait plein d anecdotes, quand il me parlait du Noël en particulier où il avait marché 15 km dans la neige jusqu’ au cou seulement pour aller au toilette, c était comme ca dans mon temps répétait il, À son dernier Noël, chez ma belle famille ou il a été reçu comme un roi, il répétait combien nous étions chanceux d'être tous ensemble. Rien n'était plus précieux pour lui que ces moments-là. Le bonheur... Mis à part le bénévolat, qu'est-ce qui rendait papa vraiment heureux? Aller se promener avec son chien, peigner son chat ; jouer au curling avec sa gang de chums, s occuper des chevaliers de Colomb (sa 2e famille) Tu as d’abord lutté pour pour ta santé, et puis tu as enduré ce que personne ne peut endurer en perdant durant ces six dernières années : la perte de ton épouse,la perte de ton autonomie , de ton chat qui était ton appui , ton permis de conduire , ta maison , tu t’es retrouvé seul au monde, beaucoup de deuils en même temps . Mais cela ne t’as nullement arrêté, tu as remonté la pente et contre vents et marées. Cette famille nombreuse, que tu as portée sur tes épaules en donnant la meilleure éducation pour tes enfants, tu te privais de tout pour voir tes enfants grandir et devenir ce que nous sommes devenus maintenant, un grand merci papa Quand il est parti... Quand papa est décédé, il n'était plus que l'ombre de lui-même physiquement. Lui, si fier, en souffrait terriblement. Mais il est parti comme mon texte a commencé, comme un grand homme. Dans la maladie, il s'est montré digne et d'un infini courage. J'ai toujours pensé que lorsque l'on voit sa fin venir, mourir est un acte encore infiniment vivant; c'est notre dernier acte vivant, le plus pesant, peut-être. On peut quitter la scène le cœur reconnaissant ou plein de regrets. Papa est parti comme il le souhaitait, sans douleur physique, sans regrets, sinon, peut-être, celui d'avoir dû un jour, il y a 7 mois, quitter la maison sans avoir pue y retourner. Voila Pa, je te dis veille bien sur nous tout comme tu l as fait quand on t avait parmi nous, pour ceux qui ont partagé les dernières années de ta vie, ont gardera un souvenir impérissable dans nos cœur … Papa nour nous manquera infiniment… .
- famille Bélanger, le
23 août 2014